Débriefing des sessions

Retours, insights et réflexions partagées

À propos de cette page

Après chaque session PathFinder, nous partageons ici les principaux enseignements, questions émergentes et ressources mentionnées, tout en préservant l'anonymat et la confidentialité des échanges.

Session #1 - 27 mai 2025

Terminée

Repenser son départ ou redémarrage pro

Première rencontre - Exploration des questionnements fondamentaux

Questions clés émergées :
  • Comment initier le mouvement intérieur lorsqu'il n'y a pas de repère ?
  • Comment transformer l'absence en appel, l'inconfort en orientation ?
  • Que signifie créer un espace d'autonomisation plutôt que de transmission ?
  • Comment distinguer l'insatisfaction fertile de l'échec improductif ?
  • Quel rôle joue le silence dans l'émergence d'une orientation personnelle ?
Insight principal

L'expérience a révélé le paradoxe fondamental de PathFinder : créer un déséquilibre fertile qui pousse chacun à initier son propre mouvement, plutôt que de combler une attente par du contenu externe.

Participants

8 personnes (6 présentiel, 2 en ligne)

40 minutes

Seedworks, Genève


Caractéristiques

Exploration ouverte

Silence fertile

Questionnement autonome

Réflexion post-session : L'échec, le vide et la trace

Une analyse approfondie de notre première expérience

Un sentiment d'insatisfaction révélateur

À l'issue de notre première expérience PathFinder, je suis ressorti avec un sentiment d'insatisfaction. Pas en raison d'un manque de qualité intrinsèque — la présentation de Jürgen était riche — mais parce que je n'ai pas réussi à nourrir les participants avec ce contenu. Ce qui avait été un échange vivant et constructif entre Jürgen et moi lors de la préparation, ne s'est pas transmis dans la rencontre collective. Quelque chose s'est figé.

Il y avait dans l'espace une forme d'attente flottante, comme si les participants espéraient que "quelque chose" soit donné. Et moi, percevant cette attente, j'ai ressenti une pression implicite : celle de devoir fournir, alimenter, remplir. L'échange s'est alors appauvri. Il est devenu un espace sans circulation, sans friction, sans résonance.


Un acte d'orientation incompris

Dans la continuité de cette rencontre, j'ai sollicité les participants pour un échange plus personnel. J'ai demandé leurs coordonnées, non par maladresse ni pour combler un vide, mais au contraire dans une démarche pleinement assumée de PathFinder : provoquer l'émergence de pistes d'orientation, même ténues, même confuses.

Cette recherche d'écho, de trace, est une étape fondamentale du processus. C'est souvent après l'expérience que surgissent les premiers signes de repositionnement intérieur. Mais aucun retour n'est venu. Aucun feedback. Ce silence m'a frappé.

Cela m'a amené à deux hypothèses :

  • soit l'expérience les a suffisamment nourris pour ne pas nécessiter de suite,
  • soit elle a été perçue comme inutile, ne répondant à rien de tangible.

Mais c'est justement ce que nous cherchons à éviter avec PathFinder : que l'absence de réponse soit confondue avec une absence de sens.


Contre les réponses toutes faites : pour une autonomisation intérieure

La plupart des présentations ou conférences aujourd'hui suivent un modèle orienté vers la réponse : donner des clés, proposer des outils, vendre des idées. Souvent, ces "solutions" sont standardisées, décontextualisées, non maîtrisées par les personnes qui les reçoivent. Elles donnent une illusion de progression, sans transformation réelle.

PathFinder prend le contrepied de cette logique. Notre intention n'est pas de transmettre des trucs et astuces, mais de favoriser l'émergence d'une capacité autonome à progresser. Cela implique de créer les conditions pour que le participant sorte de l'expérience avec un mouvement intérieur : pas forcément des certitudes, mais la capacité de continuer à explorer par lui-même.

Ce que nous cherchons à éveiller, ce n'est pas une dépendance à un contenu, mais un élan personnel. Un éveil à sa propre puissance d'observation, de questionnement, de régénération. Une progression réelle ne peut naître que d'un mouvement initié de l'intérieur, et non d'une application externe de méthodes figées.


Le paradoxe fondateur : ouvrir plutôt que remplir

PathFinder n'est pas un dispositif de transmission de savoirs. Ce n'est pas un cadre pour livrer des réponses. C'est un espace volontairement incomplet, un déséquilibre structurant, qui pousse chacun à initier son propre mouvement. Nous ne cherchons pas à combler, mais à éveiller.

Et pour cela, le vide fait partie du processus. Il ne s'agit pas d'un vide passif, mais d'un vide actif. Un silence fécond. Une absence qui appelle à l'engagement. Mais pour que cela fonctionne, il faut que cette dynamique soit comprise, acceptée, activée. Or ici, j'ai perçu un désengagement. Un retrait. Comme si l'absence de contenu palpable avait généré non pas de l'éveil, mais de la résignation.


Le néant n'existe pas

Et pourtant… quelque chose s'est tout de même produit.

Ce que cette expérience révèle, c'est que le néant n'existe pas. Même l'insatisfaction est une forme de mouvement. Même le silence est porteur de sens. Si on l'écoute. Si on l'habite. Ce moment-là, ce creux, nous a renvoyé à la question centrale : comment initier le mouvement intérieur lorsqu'il n'y a pas de repère ? Comment transformer l'absence en appel ? L'inconfort en orientation ?

C'est cette exploration du vide fertile que nous allons engager lors de la prochaine session PathFinder. Un espace d'exploration autour de l'échec et de l'insatisfaction consciente, non pas pour les résoudre, mais pour les rencontrer. Les habiter. Et voir, à partir d'eux, ce qui peut émerger.


Un vécu personnel de désorientation

Je peux maintenant dire, avec recul, que j'étais précisément dans une situation de désorientation. Ce n'est pas l'analyse qui m'a conduit à cette conscience — c'est le fait de ne pas recevoir de feedback qui a révélé l'état dans lequel je me trouvais. J'étais en train de chercher. J'étais dans la quête avant même de pouvoir la nommer.

Et c'est là que la présence de Jürgen a été essentielle. Il m'a dit simplement qu'il avait aimé l'expérience. Une parole sobre, sans justification. Mais ce petit fragment de retour, cette confiance extérieure, a permis l'émergence d'une orientation intérieure. Je ne suis pas reparti avec une réponse, mais avec la possibilité de tracer ma propre piste, en écho à cette présence bienveillante.

C'est dans ce mouvement-là que se loge PathFinder : non pas dans la certitude, mais dans la création d'un espace où l'autonomie peut apparaître — par le trouble, par la désorientation, par l'écoute de ce qui est en creux.


Postface – Un texte qui évolue comme il témoigne

Ce texte, lui-même, n'a pas été écrit d'un bloc. Il a évolué par strates, au fil des prises de conscience, des ajustements, des apports. Il est à l'image de ce qu'il défend : non figé, non finalisé, mais vivant. Ce qui s'y dit aujourd'hui n'était pas totalement clair au moment où les faits ont eu lieu. Le sens a émergé après coup, comme souvent dans les démarches sincères.

C'est aussi cela PathFinder : créer un cadre où cette forme d'élaboration peut exister. Où l'on ne se précipite pas pour conclure, mais où l'on accepte de rester dans l'inconfort — assez longtemps pour que quelque chose de juste apparaisse.

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À venir

Session #2

Le débriefing sera disponible après la session

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